samedi 23 août 2008

Un p'tit tour et me revoilà


Bonjour, mes chers et tendres... Je reviens de loin, par-delà la frontière du Rhin, toub-tidoub!
Pour tout vous dire, la France m'a manqué. Les Français m'ont manqué. Leur vulgarité et leur incivisme m'ont manqué. L'odeur usagée de Paris m'a manqué. Les horizons désespérément plats de ma campagne m'ont manqué. Les gens et leurs éternels découragements m'ont manqué. Tout ce qui fait du bien dans l'ordinaire de la vie, quoi.

N'allez pas en déduire que tout ce que je retiens de ces longues (... longues) vacances, c'est une vague nostalgie à double sens (regret des temps parisiens et des auspices vacanciers). Au contraire! Mais bon, quand on rentre, c'est toujours le bonheur d'être de retour qui prévaut. Et puis, faut admettre que cette petite joie ne dure généralement pas longtemps; alors je la plaque avec fermeté sur l'écran de l'ordinateur avant de la voir disparaître.
La tablette de chocolat dans une main, la souris dans l'autre (mais avec quoi est-ce que je tape???), je suis prête pour la plus belle des aventures: celle du conteur...

Cette année, on peut dire qu'avec mes parents et ma soeur, on a misé gros: quatre pays d'un coup (oui, parce que si je vous dis cinq en incluant le Lichtenstein, qu'on a traversé à toute berzingue, vous allez dire que ça ne compte pas... pfff p'tits banquiers en puissance!). Et puis le pari a rapporté. C'était superbe.

Première étape: la Bavière. Des lacs d'un bleu méditerranéen sous le soleil, la ville de Lindau à l'allure méridionnale; de quoi vous faire saliver, au tout début des vacances. Et, comme d'habitude quand on franchit les frontières de notre bel hexagone, ce qui change, imperceptiblement... Une atmosphère, une ambiance; les mots étouffés des conversations (en allemand), le comportement des gens aux passages piétons. Les menus, qu'on ne lit plus, mais qu'on déchiffre avec moult suppositions fantastiquement drôles. Oui, même quand on a fait de l'allemand et qu'on n'a (par miracle?) pas tout oublié, les subtilités culinaires locales échappent souvent à nos attirails linguistiques réglés en mode "BL".

Puis Munich. On commence par le show room BMW; peut-être pas le plus typique de l'endroit, mais qui sait? Mon père a justement grommelé, sur le trajet retour d'une longueur sans faille, avec le crachouillis du moteur en arrière-fond: "Faudra quand même m'expliquer comment ça s'fait qu'en Allemagne et en Autriche on trouve autant d'Audi et de BM, et qu'en France on voit que des...". La phrase interrompue se complète aisément. Et s'il vous fallait des indices, vous n'auriez qu'à vous dire qu'en tournant la tête, vous auriez vu par la vitre arrière une vieille camionette blanche, de celles qui polluent l'A4 le samedi matin, ou une Peugeot d'occas' avec un A plaqué sur le cul. Bref... Je disais donc "Munich", ou plutôt "München". Que dire de cette ville? Déroutante au premier abord, surtout le quartier turc, où se trouvait notre hôtel. Quoique je n'ai rien contre les brouettes de pastèques qui se baladent au milieu de la chaussée...


Show Room BMW


Mais il y avait aussi le quartier universitaire, les musées (Alte Pinakotheke & Pinakotheke der Moderne si par hasard ça évoque quelque chose à quelqu'un). Là j'ai vu combien m'ont apporté les visites avec Monjou (et une plus attendrie que moi dirait: "ce cher Papy..."). Par la suite, j'ai trouvé Munich plus sympathique, comme s'il fallait du temps avant de découvrir son vrai visage. Le centre et la place du Rathaus sont encombrés perpétuellement par les touristes, mais bon... Il y a d'autres quartiers sympas et de quoi satisfaire deux de mes besoins fondamentaux: de bons restaurants et des dizaines de magasins de chaussures!



Schloss Nymphenburg


Je n'ai pas l'intention de détailler la totalité de mon voyage, sinon on y passerait des heures (enfin, j'y passerais des heures, et vous vous ne liriez pas plus loin que la vingtième ligne...). Ce que je peux dire, c'est qu'en Allemagne on a vu un sacré paquet de "-see" (autrement dit des lacs pour les non-germanistes). Herrenchiemsee (le Versailles allemand, construit par Louis II de Bavière en honneur de Louis XIV, lequel Louis II de Bavière n'avait pas moins de trois châteaux pour son usage personnel... Et puisque je les ai vus tous les trois, entre cette année et l'année dernière, je peux vous dire que Monsieur faisait des folies! Enfin, on est mégalo ou on ne l'est pas...), Hintersee, Königsee et Berchtesgaden... En Autriche, le Zellersee.



Herrenchiemsee


Et puis, splendide, les Alpes autrichiennes et italiennes avec leurs glaciers. Alors, effectivement, il faut avouer que les températures étaient peu estivales; de 10 à 15° en hauteur... On a investi dans une polaire, que voulez-vous? En Italie, on s'est baladé dans les Dolomites, et c'était merveilleux. Rien à voir avec l'idée que je me faisais des Alpes. Les sommets avaient les allures découpées des parcs nationaux américains et les vallées se prenaient pour des canyons. On a marché autour des Trois Cimes, le lieu emblématique des Dolomites (là où, paraît-il, Tolkien a trouvé l'inspiration pour son Seigneur des Anneaux - paix à son âme), et le spectacle était grandiose. Nous étions minuscules, perdus au milieu de blocs de pierre râpées par les millénaires et les intempéries, qui se dressaient, indifférents (perdus aussi au milieu des bavardages italiens de toute la marmaille qui empruntait le chemin (ledit chemin ressemblait plus à une autoroute piétonne qu'à un sentier de haute montagne), mais ça c'est encore autre chose). J'avais l'impression de suivre la Communauté de l'Anneau à travers les contreforts des Monts Brumeux et d'apercevoir les neiges du Caradhras au loin. Et effectivement, il a neigé pendant notre séjour en Italie (mais seulement à très haute altitude). Les montagnes ont été saupoudré et la température a chuté. Logique.


Le Glacier du Pasterze



Les Dolomites


Une petite ville à visiter sur notre parcours passablement sinueux (je ne pourrai jamais conduire sur les routes qui traversent les Dolomites... j'ignore si vous les avez déjà empruntées, mais - pardonnez l'expression - je serrais les fesses, et je n'étais pas la seule dans ce cas dans la voiture. On a du bien faire quelques centaines de virages abrupts et étroits...): Bolzano. Et puis retour dans les montagnes, à très haute altitude: Hochsölden, 2 200 mètres, avec la terrasse de l'hôtel qui a vue sur les montagnes, les pâturages et les remonte-pente. Splendide.

Enfin la Suisse. Un petit village nommé Wengen, que nous connaissons bien, mais sous un autre visage, pour y avoir été deux années de suite faire du ski. Et ça a fait plaisir de revenir dans des lieux familiers! Alors encore une fois des ballades, des ballades, et des ballades... Je n'ai jamais fait autant de sport depuis au moins deux ans. On peut dire qu'on a rentabilisé les pompes de marche!

Voilà, un p'tit tour d'un p'tit coin du monde. Après plus de sept heures de bagnole, retour dans mes Pénates. Le téléphone portable est là, qui me fait de l'oeil. La boîte mail a été désengorgée de toutes les pubs et les requests facebook, le courrier ouvert et lu avec application, le reste de la soirée et la journée de demain sont à mon entière disposition...
Vaquons donc, mes chers, vaquons.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Aurelie !
Ca fait plaisir de te lire a nouveau :)
Je vois que bien que nous etions dans la meme region, nous navons pas fait tout a fait les memes choses... mais contente que tout se soit bien passe.
Sinon, je suis encore a Weimar, je te raconterai tout ca.

Tu es dailleurs sensee recevoir une carte de Prague, que jai ecrite mais jamais envoyee. Si ca se trouve, je vais te la donner en main propre ou la poster de France...
:$