dimanche 29 juin 2008

Vue


(J'aime bien ce poème, qu'en pensez-vous?)


A la nuit anodine tu chantais cette ode
Marchant, d'un ample pas, le chapeau à la main
Quand il pleuvait, scrutant les pavés du chemin
Et quand les rues séchaient, les filles à la mode

Du balcon je voyais chaque jour à même heure
Ton pardessus bruni flotter sous ma fenêtre
Le vent parfois soufflait sa malice aux grands hêtres
Mêlant ma solitude en peine à ton odeur

Un jour que tu flânais, seul, le nez aux vitrines
Je laissai échapper une fleur d'un bouquet
Les pétales volèrent en flocons de mai
Surpris par cette pluie de loin tu me fis signe

Ma vie eût pu tenir entre ces trois carreaux
D'où le monde m'était beau comme mes chimères
A l'aube et au couchant, venait la terre entière
Bercer mes illusions de spectacles nouveaux

Le temps passa, au rythme changeant de la foule
Tumultueux, quand les passions éclosent au printemps
Et monotone quand l'hiver prend les devants
Je t'aperçus errant aux bras de femmes saoules

Une mère menait une enfant un peu ronde
Trimbalant un ballon au bout d'un long fil bleu
Sa main serrait trop fort, cramponnée au gros noeud
Je caressai du doigt la boule rubiconde

L'étrange montgolfière m'empêcha de voir
L'homme au pardessus brun hésiter sur le seuil
Lever vers moi la tête et jeter un coup d'oeil
J'entendis qu'on frappait mais il se faisait tard

Je ne vins pas ouvrir

H20


La chaleur de l'attente s'abattait sur la ville. Les visages étaient las et luisants, comme si par leur pores débordait un trop plein de fatigue. Plus un souffle ne murmurait. Les paroles du vent s'étaient évanouies puisqu'on ne les écoutait plus. Maintenant les hommes avaient chaud, ils avaient le gosier sec. Ils avaient soif. Mais c'est seulement leurs corps qui réclamaient le liquide salvateur. Leurs coeurs avaient durci bien des années avant, en eux rien qu'une croûte qui s'effritait toujours.

C'était là spectacle désolant; dans les rues où il ne pleuvait plus, des silhouettes gris poussière s'étaient figées, et si elles n'avaient pas la grâce de ces statues antiques où le repos de l'éternel a élu domicile, c'est qu'elles tremblaient parfois, frissonant quand un regain de vie crépitait dans leurs âmes, les surprenant elles-mêmes.

Et sur les vitres où il ne pleuvait plus, des doigts ennuyés avaient tracés des cercles irréguliers, comme des errances sans fin. Dans les jardins où il ne pleuvait plus, les massifs fleuris avaient tapissé de brun les parterres, comme s'ils avaient fané avec un automne précoce.
Toute joie s'était tarie, le monde même avait soif d'un ailleurs fertile.


Un homme sage dit qu'il fallait sacrifier aux dieux, pour apaiser leur colère qui accablait les hommes. Mais les dieux refusaient de faire pleuvoir le ciel. "Vous avez soif, disaient-ils; vos bouches, vos jardins, vos lacs son desséchés. Tout sèche autour de vous, lentement. Oui, vous étouffez, mais ce n'est rien d'autre que vos sens malmenés qui prient sur nos autels. Vos coeurs ne peuvent trouver miséricorde auprès de nous, ils sont trop arides pour que rien puisse y féconder un sol heureux. Vous vous êtes condamnés vous-mêmes, bien avant que le manque d'eau fasse naître de vos bouches ces lamentations, à vivre dans une prison désertique. C'est vous qui avez choisi cela".

Ainsi parlèrent les dieux par la voix de l'oracle. Et les hommes ne voulurent pas croire qu'il n'étaient victimes que de leurs propres fautes. Ils coururent après d'autres cultes, d'autres divinités. Ils devinrent de jour en jour plus absents à eux-mêmes. Chacun prétendait, seul, avoir trouvé la foi véritable.

Mais il ne pleuvait toujours pas.


Un matin, le monde de ces hommes fut tellement asséché que leurs maisons s'effritèrent en grains de sable emportés sous l'effet d'une bourrasque. Le plus étrange était qu'ils n'avaient pas à déplorer un seul mort depuis ce fameux jour qu'ils appelaient maudit. Ils avaient tous terriblement soif, en permanence, nuit et jour, quoiqu'ils fassent, quelles que soient les pensées qui occupaient leur esprit. Si bien que, ne pouvant plus éviter de songer au malheur qui les accablait, ils finirent par ne plus penser qu'à cela.

Des recherches s'organisaient pour creuser des puits et atteindre des nappes phréatiques plus profondes. Elles étaient toutes à sec. Des clans rivaux mirent à l'honneur des rixes nocturnes qu'on baptisa bien vite les Guerres de l'Eau. De nouveaux journaux furent fondés: Le Monde tombé à l'eau, Dernières nouvelles liquides...

On ne parlait plus que de cela.
Tous les yeux étaient tournés vers cette petite molécule, H2O, qui était devenue la denrée la plus rare sur Terre...

vendredi 27 juin 2008

Des pâtes, des pâtes, oui mais des ***


C'est fou comme tout peut basculer vite.

On commence la journée tranquillement. Le beau temps, les oiseaux qui gazouillent, tous nos petits clichés sur ce à quoi doit ressembler le bonheur. On se sent léger, heureux, on sourit. Un peu plus et on ferait une pub pour le nouveau dentifrice (vous savez, celui qui brosse plus blanc que blanc).

On range sa chambre pour mettre en même temps de l'ordre dans sa petite tête. Faire briller. Tout ça prend forme, cohérence (c'est une qualité dont je raffole...). Et puis cette grande maison finit par sembler un peu vide. Heureusement, on sait que les gens vont revenir.

Et ils reviennent. Avec leur mauvaise humeur, leur répartie cinglante quand elles ne veulent pas l'être. Avec leur altérité si manifeste! Je crois que je m'énerve pour rien. Quand je pense que ça fait une semaine que... bref, que nous savons. Une semaine que j'ai eu le temps de former tout plein d'adorables idéaux romanesques et romantiques. Une semaine que j'ai eu le temps de reconstitué mon tissu d'inaction, mes globules somnolants, mes muscles-détente atrophiés. Jusqu'à plus soif.

Le temps passe vite, quand on fait peu de choses. Je ne me plains pas. Je m'interroge. Je lis par-ci par-là quelques petites choses. J'ai du mal à rester accrochée sur un bouquin. Que la BL m'ait fait perdre le plaisir de lire, ce serait vraiment un comble (et quand on y réfléchit bien, ce ne serait peut être pas si étonnant...).

L'appétit vient en mangeant... J'appliquerai donc les remèdes de grand-mère. Autres nouveautés du jour? Des résultats, encore (mais pas pour moi). Des gens qui vous appellent, vous informent que vous ne vous êtes pas présentés pour passer les oraux de ***, etc... Des gens qui n'ont aucune idée de qui vous êtes, qui s'en foutent et qui ont raison. Simplement des gens qui doivent cocher une petite case, dans un petit formulaire. Ne rien laisser dépasser. Merveilleuse administration (pour les fans, écouter le sketch de Coluche).

Ça me fait penser... Je suis tombée sur l'émission "C dans l'air", sur France 5, il y a quelques instants. J'ai eu l'inoubliable plaisir de voir enfin la tête de Bruno Palier, et de voir confrontés un économiste, un sociologue, un ??? (don't remember) et un politicien. Devinez lequel m'a fait le plus rire?... (on verra si vous êtes assez engagés pour laisser des commentaires futiles apportant réponse à cette question).


Sur ce, j'ai une soirée.
Encore une. Cette fois, pas d'uniforme ni de beaux Polytechniciens: duvet, camping, piscine improvisée.

Et des pâtes, pour changer.

mercredi 25 juin 2008

"L'amour sent confusément que son seul dérivatif réel est le travail" (Radiguet, Le diable au corps)


Que d'heures ont passé depuis hier soir. Elles ont fui vite, parfois. Maintenant elles me semblent avoir été si longues...
J'ai brassé ma déprime incompréhensible (enfin, partiellement incompréhensible), pleuré sans savoir pourquoi, tout en sachant pourquoi. Tout en sachant que mes raisons n'en étaient pas. Ma chambre, mon bureau encore dérangé. Salon, identique. Les fauteuils de cuir ont imprimé leur silhouette dans ce paysage intérieur. J'ai même regardé "Un jour une histoire" (que ceux qui me jettent la pierre s'avisent qu'ils témoignent par cette indignation qu'ils connaissent ladite émission... et que les autres ne se croient pas tenus d'y goûter!). Puis l'organisation de la soirée, la facilité avec laquelle il suffirait d'envoyer un SMS, d'annuler. L'informatisation totale, l'absence de contact, la dépersonnalisation du texto. Parfaitement ce qu'il me fallait. Dans le doute, abstiens-toi, a-t-on coutume de dire. J'ai tiré à pile ou face. Pile a gagné; direction Paris.


RER, métro. Des gens que je ne supporte plus, sans les avoir jamais vu. Des visages qui me semblent grossiers, vulgaires, impurs. Des sourires mal placés qui font de mes regards des éclairs de mépris. La musique dans l'oreillette, les larmes au coin des yeux.

Quels remèdes contre la déception? McDo et Docteur House. Fainéantise entièrement assumée, quand d'ailleurs on n'assume plus grand chose. La nuit approche, le maquillage rend les paupières luisantes, et les pieds se cambrent. Les hanches ondulent dans les vagues de musique surgies de l'entrée de la boîte. On rentre.

L'endroit est sympa, deuxième fois que je visite. Incroyable comme le temps semble s'arrêter, en même temps que tout mon corps me fait sentir la durée de chaque seconde. Fatigue, mal aux jambes, ô mes joies des soirées dansantes! J'avais dit que je ne le ferais plus, que ça faisait trop mal... Non je ne parle pas de jambes lourdes, mais de ma tendance à scanner automatiquement tout ce qui me passe sous les yeux. J'ai décidé qu'il fallait opter pour le repli, la protection. L'indifférence, mais c'est ça qui est encore plus douloureux. Alors on succombe.

Ou pas, vu qu'il n'y avait pas tellement de beaux mecs. La musique, les basses, les stroboscopes, tout ça fait bouillonner le sang, accentue les déhanchés. Plus qu'une seule chose à faire: fermer les yeux. Tout s'éloigne, et c'est tant mieux.

Sortie. Paris by night, les Noctambus et leurs habitants. Morphée nous rejoint bientôt. Je suis sûre qu'il nous prend dans ses bras, mais qu'il s'endort avec nous. J'ai pitié des âmes fatiguées.

Aujourd'hui, amélioration de mon moral intérieur: ou comment vaincre la fébrilité en faisant chauffer la carte bleue (et si possible pas la sienne). SOLDES. L'impression de se reconquérir soi-même à chaque nouveau Tee-shirt acheté. Recouvrir tout cette perte de confiance d'une couche 100% coton. Se reconstruire, soi, son style, ses envies, ses idéaux. Comme quoi la mode ça n'est pas si superficiel.

Et on revient.

Et on échoue immanquablement devant cet écran d'ordinateur. A se demander pourquoi on écrit. Et à comprendre qu'aucun motif n'est requis.

Qu'on en a juste besoin.

mardi 24 juin 2008

Soirée dansante


La valse de nos vies m'a fait tourné la tête. Trop tôt. Quand je n'aurais pas dû. La chaleur du bal, les crinolines qui se heurtent violemment, les violons qui percent l'atmosphère brume des lustres. Un repos dans la mélodie tournante, j'ai regardé la foule qui s'animait. La beauté du spectacle sautait aux yeux, elle arrachait les regards, dérobant ceux qui refusaient de se prêter au jeu. Tout cela était brutal, aérien, égoïste. La grande salle semblait un éden sur terre, les femmes dans leurs parures des fées revenues accomplir des merveilles dans un monde où les voeux ne réalisent jamais. Mais ce paradis restait clos. C'était une hideuse façade.

Je m'appuyai sur le buffet surchargé de plats. Ton odeur flottait dans l'embrasure des fenêtres. Elle me serrait la gorge. La musique toujours emportée refusait à mes tympans un instant de répit. Je faillis me sentir mal. On m'offrit un bras pour m'emmener sur la terrasse bondée de monde.

Le parc rougeoyait de milliers de lucioles. Les fontaines pleuraient rageusement. Le clair de lune se faisait attendre. Il semblait fuir ce lieu de débauche comme mon coeur fuyait les éclats des miroirs, les flammes des chandelles où ton nom était reflété impitoyablement. Trop de souvenirs me bousculaient, je me sentais étouffer de l'intérieur. Je pressais tout contre moi le carré d'étoffe qui t'avait appartenu. En vérité j'aurais voulu le jeter du haut de la balustrade. Je l'aurais vu échouer en vague découpée par les ombres nocturnes sur les graviers, bien plus bas. Ton cadavre désarticulé, fantasme de mon esprit, déjà, tapissait la vallée emplie de larmes.

Je regardai mes mains. Elles étaient marbrées de coups. Personne ne semblant s'en être rendu compte, je cessai d'admirer les blessures dont mon imagination me couvrait perpétuellement. On m'avait dit qu'il fallait que je me soigne. Je n'avais pas essayé; j'aimais trop cette douleur qui venait de toi.

Comme les lieux communs en amour abondent dans notre vocabulaire! Je cherchai la phrase. Mon carcan de frustration était horrible. La couronne de mots sous laquelle ma tête ployait était d'épines, et je la désirais ardemment. Rien n'arrivait à être comme il aurait dû. Depuis trop de jours je voulais sans pouvoir poser les premières lettres en haut à gauche, sur la page blanche qui avait bruni sous le poids du temps.

Toujours des mots et des notes. Une haine baignait mes lèvres que je refusais d'ouvrir, pourtant. Cela n'aurait servi à rien. Il me fallait l'oubli, il me fallait le repos éternel des inconscients heureux d'eux-mêmes sans savoir qui ils sont, il me fallait la douce euphorie d'une drogue vitale, l'absence à soi.

J'étais ivre de mots, ivre d'une fatalité que j'aimais parce qu'elle me faisait mal. Parce qu'elle provoquait en moi un chant bien plus déchirant que celui que les musiciens tiraient toujours de leurs violons, au milieu des danseurs. Mon âme englobait en un instant l'orbite entière de tout ce qui fut un jour; je savais tout, j'habitais la désillusion. Et ce n'était pas cet apogée où se pâment les sages, c'était un trou banal et terrible dans son infirmité. Terrible dans son inachèvement.

Nous rêvons trop d'infini, songeai-je. Nous aimons une perfection qui n'existe pas car la seule qu'il nous soit jamais donnée de contempler est celle de notre imperfection.

La belle solitude que je vivais au milieu de la foule m'était un cadeau maudit. J'agrippai la rambarde de pierre à m'y écorcher les doigts. Je ne sentais plus rien. Ce qui, lourd, occupait mon être, plongeait dans un enfer inconnu, et le reste s'effaçait de lui-même, trop léger pour peser dans cette réalité.

Sur mes mains, les marbrures des coups disparurent. La couleur de ma peau fut lavée. Je sus que je disparaissais lorsqu'un gant de femme, élégant, passa au travers de moi pour venir mourir, percé par les haies d'aubépines, plus bas.

Je le suivis.

lundi 23 juin 2008

Curse


Il raya d'un trait ce qu'il venait d'écrire. Ses mots étaient moches. Ses phrases étaient laides. Elles tremblotaient d'un reflet maladif, qui n'arrivait pas à naître. Il rêvait de sentiments purs, sans compromis, d'une vaste envolée sans halte, sans respiration, d'un élan tout du long maintenu. Or tous ses gestes étaient tronqués. Toute sa vie était un avortement sans fin.

Les papiers froissés encombraient le bureau. Il saisit sa plume entre deux doigts. Il haïssait son arc parfait, la blancheur immaculée et douce qui l'ornait. Froissant la matière pâle, il se surprit à vouloir la salir, la rendre difforme comme ce monde dans lequel il était forcé de vivre. Dehors il pleuvait toujours et des ombres grises rentraient hâtivement chez elles. Les rues étaient grises, les maisons semblaient des cubes mal taillés dans une roche friable.

Tout ce sur quoi il posait son regard témoignait d'une infinie médiocrité, d'une inutilité telle qu'il lui était insupportable de la contempler.

Il sut alors ce qu'il devait faire. Ses lèvres serrées blanchirent et s'ouvrirent brusquement pour laisser l'incantation venir à la vie. Ce fut la première fois que la Malédiction fut prononcée.

samedi 21 juin 2008

Nouveau monde


Le temps a joint nos mains, il a clos nos prières
L'Aube d'été a changé ses voiles et sourit aux fenêtres
Mon coeur sautille, allègre, dans mon corps épuisé
C'est un nouveau matin pour un nouveau monde

Mes pensées inlassables brouillent les fils des Parques
Incapable d'y détacher ce qui fut de ce qui sera
La terre entière semble encore dormir
Que pour moi déjà, c'est une nouvelle vie

On dit que les histoires d'amour finissent mal
En général. Les histoires de bonheur?
Assise sur l'orbite de ma vie je prends le vertige
Cherchant à boire chaque gorgée ce nouveau monde

Christophe Colomb bravant de ses caravelles les vagues
Si l'on veut faire dans l'épique
(Mais les Français n'ont pas la tété pique...)
L'esprit est bien trop prêt aux comparaisons hasardeuses

Tout à la fois le doux calme des champs de ma province paumée
Le silence des jardins que chatouille la rosée humide
Les pépiements des moineaux, les croassements des corbeaux
Et toute cette vie qui se meut dans notre nouveau monde

Un sourire qui vient aux lèvres, sans prévenir
Et si l'on a de l'indulgence pour les poèmes naïfs
On en aura pour celui-là, et pour ces rêves et ces chimères
Destinés à former la biosphère de cette nouvelle ère

Car ce qui m'habite aujourd'hui a une saveur délicieuse
Trop fragile pour qu'on n'ait crainte de le malmener
Trop présent pour qu'on ne s'en empare brutalement
Trop beau pour qu'on ne souhaite pas être égoïste

Mon nouveau monde

jeudi 12 juin 2008

Grave


How can you see into my eyes like open doors
Leading you down into my core
Where I’ve become so numb
Without a soul my spirit sleeping somewhere cold
Until you find it there and lead it back home

(Wake me up)
Wake me up inside
Wake me up inside
Call my name and save me from the dark
Bid my blood to run
Before I come undone
Save me from the nothing I’ve become

Now that I know what I’m without
You can't just leave me
Breathe into me and make me real
Bring me to life

(Wake me up)
Wake me up inside
Wake me up inside
Call my name and save me from the dark
Bid my blood to run
Before I come undone
Save me from the nothing I’ve become

Bring me to life
(I've been living a lie, there's nothing inside)
Bring me to life


Frozen inside without your touch without your love darling only you are the life among the dead

All this time I can't believe I couldn't see
Kept in the dark but you were there in front of me
I’ve been sleeping a thousand years it seems
Got to open my eyes to everything
Without a thought without a voice without a soul
Don't let me die here
There must be something more
Bring me to life

(Wake me up)
Wake me up inside
Wake me up inside
Call my name and save me from the dark
Bid my blood to run
Before I come undone
Save me from the nothing I’ve become

(Bring me to life)
I’ve been living a lie, there’s nothing inside
(Bring me to life)

samedi 7 juin 2008

The ebb and the flow


Forget me for a moment... and after, there will be something new.

mercredi 4 juin 2008

Let's stay kids



Une poule sur un mur
Qui picote du pain dur
Picoti, picota
Lève la queue et puis s'en va





Une souris verte
Qui courait dans l'herbe
Je l'attrape par la queue
Je la montre à ces messieurs
Ces messieurs me disent
Trempez là dans l'huile
Trempez là dans l'eau
Ça fera un escargot
Tout chaud




Pomme de rainette et pomme d'api
Tapis, tapis rouge
Pomme de rainette et pomme d'api
Tapis, tapis gris





Am stram gram
Pique et pique et colégram
Bourre et bourre et ratatam
Am stram gram





Dans la forêt lointaine, on entend le hibou
Du haut de son grand chêne, il répond au coucou
Coucou hibou coucou hibou coucou hibou coucou
Coucou hibou coucou hibou coucou hibou coucou

dimanche 1 juin 2008

L.O.V.E. Nat King Cole


L is for the way you look at me
O is for the only one I see
V is very, very extraordinary
E is even more than anyone that you adore can

Love is all that I can give to you
Love is more than just a game for two
Two in love can make it
Take my heart and please dont break it
Love was made for me and you

(...)

Love was made for me and you