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dimanche 21 décembre 2008

A suivre... Contredire un fou, c'est s'exposer soi-même à perdre la raison


Le monde est chiffonné par l’humidité ; sous l’averse, les contours des êtres et des lieux n’ont plus de rigidité, ils se plaisent à couler dans le flot d’une indifférence, se débarrassent de leurs carcans de perspective. Une silhouette bascule au balcon. Thomas sent la rambarde de fer mordre au creux de son ventre lorsqu’il s’appuie pour chercher une dernière résistance dans le réel dilué par la pluie du soir. Il souffre, ces derniers temps, des lacunes de son quotidien, qui, en plaies trop lâches, distendent le tissu des jours. Ce qu’il lui faudrait, c’est quelque chose de nouveau, une inspiration stupide, un acte gratuit et dérangé. Dérangeant. Comme un coup de poing inutile sur la table au velours rouge où la vie joue au poker et où nous jouons les cartes. Thomas sait qu’il doit tout miser, sans compromis, sans hésiter. L’ombre d’une folie qu’il ne se décide pas à faire l’obsède ; il la suit comme on marche derrière un spectre qu’on n’ose pas regarder en face.
Une larme, plus aventureuse que les autres, plus ignorante sans doute, dépasse le promontoire du nez, frémissant à peine au moment de basculer dans l’abîme. Thomas voudrait pouvoir se croire invincible comme elle. Serrant ses deux mains engourdies par le froid l’une contre l’autre, il se prend à espérer une étreinte, un contact tout au moins. Une blessure, un affront. Un combat de rue, sans règles, tout en impulsivité, avec sa propre vie. Mais la seule chose qui, autour de lui, s’apparente à une attaque, c’est la voix de sa mère qui soudain l’arrache à sa rêverie. Sa pensée, tendue comme un fil de soie qu’on déroule avec peine, se brise. Les éclats de sa conscience viennent joncher la rue, en bas, se heurtant dans leur chute aux corolles noires des parapluies.
– Thomas, ta cousine au téléphone, elle voudrait te parler ! crie Raphaëlle Lermand.
– J’arrive, deux minutes, répond Thomas.
Le son de sa propre voix le fait sursauter ; les mots sortent avec peine de ses lèvres, sont rauques et bossus, comme s’ils avaient été déformés par la réticence de Thomas à les prononcer. Ce dernier convient en lui-même qu’il n’a pas moralement le droit d’infliger pareille déformation au lexique. Silencieux et immobile, son regard dérive sans raison du côté du vieil escalier de service qui passe près du balcon. Avançant la main, Thomas frôle de l’index la rouille des ans, qui refuse de se détacher ; la pluie l’a amollie. Lui aussi se liquéfie dans cette atmosphère où pétillent les gouttes. Il saisit plus fermement la barre de fer, enjambe sans trop de mal la rambarde du balcon, et disparaît rapidement dans l’entrelacement des marches. Cela fait longtemps que ses jambes l’ont porté ailleurs lorsque Raphaëlle Lermand, qui a repris comme si de rien sa routine téléphonique, s’aperçoit qu’il a disparu. Notre héro a couru dans le flou du paysage pour y être englouti.

Près du domicile des Lermand, deux rues plus loin sur la droite quand on remonte vers la station M***, il y a un parc de taille honorable, assez grand pour permettre aux volatiles de toutes plumes et aux promeneurs de cohabiter sans grand embarras. Parmi les habitués, il y a un pigeon albinos, qui n’a pas de nom, et un vieil homme qui a troqué nos phrases gonflées de sens pratique pour la poésie des fous et des naïfs, et qui a pour nom Rodolphe. Cette rubrique n’ayant évidemment aucune visée ornithologique, on peut penser que le pigeon blanc n’a rien à faire ici, et qu’il est plus approprié de reporter notre attention, un peu désaxée par cette dernière phrase, sur la personne du vieux Rodolphe. Mais, chers lecteurs, c’est que votre logique imparable serait capable de détruire les ressorts romanesques que sont l’inconcevable, l’absurde, ou le non-sens ! Car c’est l’immaculé pigeon qu’a suivi Rodolphe quand il a décidé de faire du Parc sa nouvelle demeure…

Thomas marche sur un petit nuage, mais une telle marche est malaisée. Il serait plus exact de dire que Thomas se prend les pieds dans la brume vaporeuse qui gicle des égouts parisiens, trébuchant sur les bordures quand les deux extrémités de son propre pied, orteils et talons, n’arrivent pas à se mettre d’accord sur l’aire d’atterrissage : caniveau ou trottoir ? Thomas se dirige vers le Parc, sans le savoir ; seul le narrateur ici présent peut prévoir (avec orgueil ?) ce qu’il adviendra des personnages qu’il fait dériver le long des lignes et des pages. Mais ledit narrateur préfère encore être surpris…
Sans prévenir, Thomas fait un écart. Sa trajectoire, qui prenait les allures souples et indéterminées des flâneries, marque cette fois-ci un angle brutal, sans cause apparente. Les pas de Thomas s’émancipent du tracé rectiligne des rues parisiennes ; ils viennent à danser au milieu de la route, zigzagant entre les voitures et les longues fissures du sol, sur lesquelles il ne faut surtout pas marcher. Cette démarche donne aux membres fins du jeune homme une autonomie étonnante, comme si leurs volontés multiples et discordantes parvenaient, tour à tour, à se faire entendre, pour disparaître immédiatement sous d’autres injonctions. La tête tourne à droite, le doigt se tend vers la gauche. Un quart de tour sur soi-même, quelques enjambées à reculons, un sourire à quelqu’un qu’on aperçoit de dos, très loin.
Thomas trouve un réconfort dans cette invraisemblance des mouvements ; ça n’a pas de sens, et pas besoin d’en avoir. Pourtant, il lui manque encore quelque chose. Quoi ? Peu importe, il est arrivé. Plus besoin de mimer, désormais… Il devient disciple discipliné.

Il pousse la grille qui mène au Parc, et, tout naturellement, vient s’asseoir auprès de Rodolphe. Ce dernier lui sourit, comme s’il l’avait attendu. Thomas connaît Rodolphe depuis une dizaine de mois ; enfin, le connaître, c’est beaucoup dire. Simplement, il aime écouter ses mots qui fusent, sans retenue, un peu n’importe où ; il admire cet art de l’inconsistance, lui qui cherche tant à se dégager sans jamais entièrement y parvenir.
– Alors, gamin, t’as pris la grande montée ? Fais gaffe à pas aller trop haut. C’est sous les nuages qu’on est le plus emmerdé, quand les franges de leurs bedaines nous grattent la tête… D’ailleurs, ajoute le vieux, y’en a qui peuvent plus se décoller de là, après. Gonflés de satisfaction, et grisâtres. Pas de quoi donner envie.
Personne ne passe plus dans le Parc. Plus personne ne sait la beauté du dépouillement d’automne, quand les arbres se déshabillent, quand les bancs sont délaissés par les familles pour accueillir les sans-abris et les poètes. Rodolphe n’a pas quitté le parc depuis trois ans. Il le connaît comme sa poche ; bien sûr me direz-vous, ce n’est pas si grand que ça. Oh que si, c’est immense… C’est l’espace infini de la liberté de penser, de rêver, d’inventer. Les doigts noirs des branches nues ne nous montrent pas le ciel, elles pointent au-delà. C’est vers ce supplément de foi que tend Thomas. Voilà pourquoi il rejoint Rodolphe, tous les dimanche soirs, dans son repère de courants d’airs.
Il saisit le bras du vieillard et murmure :
– Je n’y arrive pas. Tout est trop simple autour de moi, trop défini, trop arrêté. Je ne m’y retrouve plus. J’envie les fous, vous savez… eux seuls peuvent tout créer et tout abandonner, ils font ce geste gratuit dont on n’a pas à rendre compte, dont on ne peut pas rendre compte. Je les envie. Leurs mots, leurs actes, nous échappent toujours. On ne peut pas les comprendre, ni même les contredire.
– Contredire un fou, c’est risquer de perdre soi-même la raison. Ca secoue et ça casse.
– Je sens que leur parole est… définitive. Une fois donnée, elle ne peut être reprise ; ni expliquée, ni justifiée, elle vogue libre. Je voudrais pouvoir abandonner, comme ça, mais il y a quelque chose qui résiste.
Les deux hommes regardent en l’air. Leurs silhouettes juxtaposées ont même taille.
– Gamin, continue le vieux, sans vraiment répondre, frappe un bon coup à l’intérieur, et laisse résonner. On remet jamais les choses en place en prenant des gants. Le jour où tu sauras te surprendre toi-même, tu pourras rejoindre ce qui s’balade en haut.
– Mais vous, vous y êtes déjà. Bien loin, en haut.
Le vieux se tourne vers Thomas et sourit à nouveau. Son regard est flou, absent, comme celui d’un aveugle, mais il y a en lui un tel bonheur que Thomas s’en sent transpercé. Les larmes lui viennent aux yeux. Rodolphe, pour lui-même, murmure :
– Non… je suis en bas, tout en bas. Je suis un guide pour ceux d’ici.
– Vous vous sacrifiez.
– Je deviens à travers vous. Quand vous montez, je monte aussi. Je reste en bas, mais je domine tant de choses… C’est vous qui m’offrez le surplomb.
Rodolphe s’arrête de parler, Thomas a compris. Il peut partir, rejoindre ce qui ne compte pas, ce qui existe trop. Il choisit de rester là, dans le reflux de ses songes éveillés, à tenir la main du vieillard dans la sienne, pour l’emmener avec lui.

mercredi 10 décembre 2008

A suivre... "Dieu était amoureux et créa l'homme à son image"


Tiens tiens, je viens d'avoir une idée... Une fois n'est pas coutume, me direz-vous. Quoiqu'il en soit, je ne vois pas qui pourrait formuler d'objections à ma présente démarche.
Nombreux sont ceux qui savent déjà que je participe à l'écriture d'une revue,
Disharmonies
, avec mes bienheureuses soeurs et bienheureux frères (le pluriel est de trop dans ce dernier cas... et non, ce n'est pas une nouvelle secte militant pour l'Avènement du Bonheur à la Fin des Temps!). Il ne me semble pas contraire à l'éthique de notre petite communauté littéraire et rêveuse de publier sur mon blog la prose du feuilleton dont j'assure la rédaction dans la revue sus-citée (voilà que je me mets à utiliser les expressions de PY...).

Toutes ces précautions sont déjà de trop. Simplement je vous informe que ce que vous allez lire, outre le fait que vous allez encore une fois vous attacher à un personnage certes attendrissant, mais qui n'a pas la vie facile, sera bientôt disponible (quand les bonnes volontés et le temps libre seront régénérés par l'approche des fêtes de Noël et de leurs volailles farcies) sur le site Internet de
Disharmonies. Je vous ferai signe quand nous ferons notre coming out et que le lien sera disponible.


Au commencement était le Rien. Le Néant. Ce grand machin mollasson, aux oreilles pendantes et lèvres flasques. Et puis, comme un flottement dans l’air, le Sourire est venu, voilé de discrétion et de timidité. Cette crispation des mâchoires a connu de beaux jours sous l’ombre imposante du Panthéon ; Sylvain et Raphaëlle ont vu leurs amours évanescentes papillonner au sortir des bouches de métro et sur le parvis de l’Eglise Saint-Etienne-du-Mont. Dans le silence imperturbable du début de la création se sont fait entendre leurs pas impatients et inconscients, comme ils arpentaient les chemins passionnés des flirts d’adolescents, avec bonne humeur et innocence, la tête ébouriffée, le regard accroché au visage de l’Autre, perdu dans la glue rêveuse du sentiment. Dans la caverne du vide que formaient le Néant originel, leurs deux vies peu à peu mêlées ont semé ça et là les germes d’un futur possible, entrelaçant des fantasmes, des idéaux et des habitudes ; les échos de leurs rires trop vite devenus adultes ont résonné dans le ventre encore désert du monde, et lui ont donné forme. On pourrait dire, naïvement, que cela fut beau.
Ancêtres créateurs, Sylvain et Raphaëlle se retrouvèrent bientôt loin des commencements fragiles. Ils avaient balancé leurs batifolages à la face du monde tel une main, négligemment, jette à l’eau un caillou mouillé de terre ; les cercles concentriques de leurs ébats vinrent frapper les flancs du Néant, le submergeant d’amour. Tout ce qui n’était pas devint, et l’on put toucher du doigt, physiquement, le cocon de bonheur qu’ils habitaient.
Les années passèrent, il ne resta plus grand-chose à créer… Plus tellement d’espace à habiter, dans le trou noir du Rien-du-tout ou du avant-toute-chose. Pourtant, comme on enflamme une allumette, une autre silhouette vint crépiter sur les murs rugueux de ce monde au bord du remplissage. Ce fut Thomas, leur fils unique. Thomas… qui finit par prendre tellement de place.
Ceci est son histoire ; sa vie plutôt, c’est-à-dire le zigzag perpétuellement à la dérive de ses pensées parfois, souvent de ses actes. Notre héros sera-t-il bien peu héros ? Tout ce dont il faut se souvenir, c’est que si Thomas ne sait absolument pas où il va, nous savons d’où il vient. Ce qui n’aide pas vraiment, d’ailleurs. Nous connaissons sa genèse, mais elle est aussi aléatoire et bordélique que la mienne ou la vôtre ; délurée comme le froufrou des jupes ramenées trop haut sur les gambettes quand le train-train, l’amour et les gens dansent un immense cancan sur les hauteurs de l’univers.

Les jambes en tailleur, la tête appuyée sur un coussin aux couleurs passées, Thomas s’absorbait dans la contemplation d’une photographie plus toute jeune ; il la faisait miroiter dans son cadre de verre à la lumière blafarde du jour que filtrait, outre les nuages gris du soir, des rideaux couleur pamplemousse d’un goût douteux.
- Tu regardes encore cette vieille photo, chéri ? C’est que ça fait si longtemps, hein mon Thomas !
Raphaëlle Lermand, née Valencia, avait une voix aiguë et désagréable. Chacun de ses mots semblait perché sur des talons démesurément hauts, toujours au bord de la dégringolade. Thomas répondit un vague :
- Je sais, M’man.
Sur ladite photographie, il retraçait du doigt la courbe du ventre de sa mère, enceinte de lui quelques vingt-trois ans plus tôt. Ce qu’il pouvait être énorme, ce bide… A tel point que son père Sylvain, à côté, était presque poussé hors du cadre et se cramponnait avec peine à la robe à fleurs mauve de sa femme. Tous les deux souriaient, en tongues, sous le soleil d’un des rares étés de beau temps qu’avait connu la Normandie depuis trente ans. On aurait dit deux touristes baba-cool vivant le Hakuna Matata à la lettre, les doigts de pieds en bouquet de violettes… (Thomas n’avait jamais vraiment pu se représenter à quoi correspondait cette expression).
Thomas poursuivait son examen approfondi, cherchant quelque chose au-delà des masques souriants et figés dont étaient affublés les visages de ses géniteurs. Il les trouvait grotesques et ridicules, et pour tout dire, même pas drôle. Ca le faisait plutôt pleurer d’imaginer que sa petite individualité si pleine d’elle-même, orgueilleuse et suffisante, ait pu naître de ces deux corps bien en chairs déformés de sourires benêts.
Sa mère arrivait avec le thé. Elle posa un plateau sur la table basse. Dans les cercles sombres que formait l’Earl Grey au fond des tasses baignaient, sans aménité aucune, des sachets un peu gluants.
- Tu te rappelles ces vacances, chéri ? demanda Raphaëlle à son mari, en attrapant d’une main le cadre que tenait Thomas, et de l’autre un biscuit sec.
Sylvain Lermand, au tout début de l’après-midi, s’était assis dans son fauteuil au cuir défraîchi. Imperceptiblement, il s’y était enfoncé au cours des heures qui avaient suivi le déjeuner. Et maintenant qu’il allait lui falloir tenir la conversation, chose pour laquelle il n’avait aucune disposition, il appréciait non sans malice de s’y trouver pour ainsi dire véritablement encastré, dissimulé de plus derrière les amples feuillets du journal du dimanche. Si bien que ni sa femme ni son fils ne pouvaient voir de lui davantage que ses deux genoux enserrés de plis graisseux et d’un pantalon de toile brune peinant à descendre jusqu’à ses charentaises. On doute d’ailleurs que Thomas eût voulu en voir davantage…
Du fait de sa situation assez favorable au retrait de la réunion familiale traditionnelle du week-end, le père de famille se crut en droit de jouer en touche et de répondre d’un vague grognement aux niaises questions de sa femme.
Thomas aurait-il prié que cela ne se serait pas produit : le téléphone sonna. Les escarpins de sa mère trottèrent vers la porte d’entrée. Il en profita pour s’éclipser provisoirement, trouvant refuge sur le balcon.
Le mauvais temps qui traînait depuis le début de la semaine, polluant le ciel parisien de crachats humides, n’avait pu tromper même nos météorologues les plus optimistes. Ils avaient annoncé de la pluie ; il pleuvait.
Thomas rabattit la porte fenêtre pour ne plus entendre les hystériques « Mais oui, absolument, Jess !! Exactement ce que je t’ai dit. Il a refusé de me rembourser, alors j’ai demandé à voir… » et les ronflements sonores qui émanaient de la pièce. Saisissant un parapluie noir qui traînait sur le balcon, il s’amusa à le faire pendre par-dessus la rambarde. Du quatrième, il pouvait observer les êtres emmitouflés qui parcouraient en toute hâte les rues. Seules variantes dans le paysage uniformément grisâtre des K-way et des pardessus : parfois quelque mèche blonde échappée d’un foulard, ou une paire de bottes rouge semblant déambuler seules sur les pavés.
Il laissa tomber le parapluie noir, ou plus exactement, il lui donna une légère impulsion, de manière à ce qu’il atterrît sur le trottoir, au milieu des gens, des gaz d’échappements et des gouttes de pluie. Pourquoi ? Pour voir comment allait réagir ce pauvre objet Made in China à l’événement absolument imprévisible qui venait de bouleverser sa vie.
L’objet couleur pompes funèbres se glissa lestement entre ses congénères déjà au boulot. A terre, il gisait près des gentes flambant neuf d’une Audi TT. Thomas crut que c’était la fin. Il se trompait ; un petit vieux se baissa avec difficulté, tirant la grimace, et se saisit du parapluie de Mme Lermand. Puis, sans prendre la peine de cacher le sourire de benoîte satisfaction qui se peignait sur ses joues mal rasées, il l’ouvrit, et Thomas ne vit plus qu’un cercle noir supplémentaire sur le trottoir déjà bien tacheté.
- Pas mal… songea-t-il. Pas si con que ça, ce parapluie.

(pix: Umbrellas, by Theumbrella, deviantart.com)