Versentre est mon royaume, mon domaine, mon terrain d’écriture
mon rêve en transe, ouvert à tous
mon horizon fantôme, ma rage de mots
ma merveille intérieure
Versentre mon labyrinthe aux pensées noires, nues et luisantes
Ma maison, mon antre
Où brûlent les phrases dans le jour transparent
Où le jour brûle comme une cigarette
Mon éclat dévorant
Versentre la Présence qui palpite, je suis toujours là, je veille
Je ne te quitte pas
Jamais
Versentre a l’odeur de poussière d’un livre abandonné
L’odeur des murs abreuvés de soleil
L’odeur du métal chauffé à blanc
Qui agresse
L’odeur des nuits de pluie et de bitume
La couleur du monde, gris, rose,
Couleur de l’aurore mort-née
Toujours recommencée
Mémoire en souffrance, étoiles latentes
Versentre a cette douceur de peau interdite
Le velours des phrases volantes sur la page
Le goût des larmes dans la bouche
Le goût d’une angoisse qui mord
D’un baiser qui déchire
Approche, regarde, palpe,
Fais défais
Trace ta route
Versentre éparpillé est mon corps à arpenter
Qui existe depuis toujours
Qui vient juste de naître
Tout au fond, tout au bout
De Versentre
Il n’y a plus de
Mots
Mais un silence
Incroyable
Où nagent les fulgurances
De l’âme
Dans un océan de choses
Insaisissables
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