mardi 4 novembre 2014

I see fire

freedom_by_iamkatia
"Freedom", ©2005-2014 iamkatia, deviantart.com

Peaux touchées, souffles ensemble, dans la grande perspective du jour qui tombe, dans le soir qui meurt et nous éteint. Poussée d'un autre, chaleur humaine, manque encore et manquera toujours, et peut-être avec toi, l'assoupissement du coeur, le silence un instant, avant de chavirer encore. Tout vibrer. Tressaillir.

Dans les notes, dissolution intime. Pulser à deux, tournoyer dans l'entre-ombres du lit, penser à avant, croire à plus tard, être là, pour une fois. Corde grattée, égrenée, caressée, tes yeux noyés, ta bouche noyau de ma conscience mourante, tes mains eau courante fuyante brûlante desséchante exaltante.

I see fire.

I see fire.

Il m'en faut plus. Sentir ce déchirement brut, cette rage de vivre, aller à l'excès, vivre par-delà ; renverser. Je veux ma vie renversante. Besoin d'à-coups, effondrements exaltations. Détours quotidiens, et certitude intime, toujours, doucement là, malgré la poussière de l'habitude, malgré la crainte de l'enlisement.

Jamais, jamais plus sais-tu je ne serai perdue, plus jamais je ne serai absente. Je me battrai pour exister. Refus de fonctionner.

Dysfonctionner, exploser, se faire mal, heurter, exploser, et savoir pourquoi

chaque jour

continuer

Je dois savoir. Je dois pouvoir croire.

Tu fais partie de cette bouleversante altérité. A distance, reste loin, que je puisse te découvrir longtemps. Échappe-moi, que nous puissions jouer ad vitam

Eternam

Et je saurai alors si le jeu en vaut la chandelle.

C'est fini, comprends-tu ? On ne peut plus faire comme si cela suffisait. Il en faut plus. Je suis prête à me disperser, à me mettre en jeu. Pour vivre vraiment. J'entre sur la piste, je marche avec vous, je suis le chemin, je divague, je traverse n'importe comment, mais je suis là, j'ai cessé d'observer sur le bas-côté passer les existences des autres.

Pour quel voyage ?

Liberté.

 

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