mardi 8 avril 2008

Et si...


Et si les arbres avaient toujours des feuilles?
Et s'il pleuvait de la neige au café?
Et si les gens ne regardaient pas leurs pieds quand ils marchent?
Et si les yeux, cherchant au loin le soleil qui baille encore, ne se heurtait plus aux murs des immeubles parisiens, et avalaient la terre entière?
Et si cette personne croisée tous les matins en remontant la Rue Soufflot souriait à votre approche?
Et si les ordinateurs faisaient régime?
Et si les mots venaient tous seuls?
Et si nos amitiés futures étaient aussi belles que nos amitiés présentes?
Et si l'on revenait dans 10 ans brandir un drapeau rouge dans la salle 205?
Et si la cour du Méridien avait toujours des cerisiers aux fleurs d'un rose tendre quand avril se profile, avait toujours des jets de ballons improbables au dessus d'un filet usé, avait toujours le douceur de ces moments de détente interdits?
Et si l'on n'oubliait jamais même quand le passé se dérobe?
Et si l'on pouvait toujours créer?
Et si les rues de nos vies avaient d'innombrables carrefours qu'on pourrait parcourir dans tous les sens?
Et si l'on avait plus besoin de se téléphoner pour savoir qu'on est ensemble?
Et si l'on vivait en musique?
Et si l'on savait voler rien qu'en regardant le ciel?
Et si l'on faisait des rêves sans chercher à les capturer?
Et si l'on savait perdre et continuer à jouer?
Et si l'on traversait la vie en restant toujours soi-même?
Et si l'on dessinait des moustaches aux statues?
Et si le pop-corn était violet au cinéma?
Et si l'on déclamait des vers au coin d'une rue?
Et si l'on savait se taire quand les phrases nous oppressent?
Et si l'on savait écouter les gens qui marchent, les gens qui parlent, les gens qui s'aiment, sur les ponts de Paris?
Et si l'on buvait la Seine?
Et si l'on se jetait à l'eau pour oublier de nager?
Et si les fous rires étaient des poissons, et si nous étions des pécheurs?
Et si l'on se prenait la main pour ne pas se quitter?
Et si l'on se lâchait la main pour se retrouver?
Et si l'on était de mauvaise foi sans jamais le nier?
Et si l'on faisait des bonhommes de neige en plein mois de juin?
Et si l'on écrivait non ce qui fut, ce qui est, ce qui sera, mais ce qui serait?
Et si l'on rigolait pour rien, qu'on pleurait pour beaucoup?
Et si l'on dessinait le monde sans vouloir le changer?
Et si la Terre tournait pour nous donner le vertige?

Et si la vie faisait mal sans cesser d'être belle?

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Aurélie............ tu me donnes le moral pour les 15 jours à venir :)
je vais tourner comme une toupie dans ma chambre, moi maintenant.... tsss

KhâlmarTsum a dit…

toi, j't'aime bien =)...

Lineyl a dit…

Mais c'est vous qui m'inspirez mes chéries...

Anonyme a dit…

Auré c'est magnifique! ! Magnifiquement magnifique... je sais pas quoi dire d'autre... ça me fais un petit quelque chose à l'interieur... un petit gros quelque chose... c'est... c'est magnifique...
Je t'aime fort * ne change rien * Gros gros bisous * Talouce