mardi 13 mai 2008

Crescendo/Decrescendo


J'ai regardé la terre, enfant
J'ai pleuré les nuages
Sur leurs têtes, au froid printemps
Régnaient les anges sages

J'ai marché vagabonde la nuit
Sous les doux peupliers
J'ai cherché dans l'herbe moisie
Les ombrelles des fées

J'ai chéri ces peuples anciens, curieux
Elfes, lutins et trolls
J'ai voulu offrir mon coeur amoureux
En le laissant au sol

J'ai dormi d'un rêve où la Belle Aurore
Se peignait sous les porches
Tendait ses doigts rougis, ses poignets forts
Comme d'étranges torches

J'ai flirté gentiment avec l'air frais du soir
Galamment il m'a dit
Que sa tête tournant la mienne faisait voir
Des beautés inouïes

J'ai fumé dans les prés à l'heure où les amis
Deviennent tâches sombres
Allongées, quand les tiges jaillisent, flétries
Sur mon sommeil qui sombre

J'ai péché bêtement en cachant à mon coeur
Le malheur qui venait
Dans le ciel brun gisaient des grimaces de peur
Sours l'aile qui tremblait

J'ai plongé dans un puit, rond et noir, comme un point
A l'haleine fétide
J'ai vu les parois lisses meurtries de mes poings
Et le sang rouge acide

J'ai hurlé, mais sans rage
Sans rien
J'ai cherché un visage
Humain

Je n'ai su que des souffles
Eteints
Et des gorges qui pouffent
Sans fin

2 commentaires:

Linou a dit…

Coucou ! C'est Céline (je précise comme c'est la première fois que j'enregistre un commentaire, ce que j'aurais du faire depuis longtemps déjà, je m'en excuse). Je tenais à te dire que j'ai passé de très agréables moments à lire ton blog ! Tu as vraiment du talent ! Continue à nous faire rêver ! Lire ce poème sur fond de Hans Zimmer, c'était magique ! Merci !

Lineyl a dit…

Merci beaucoup Céline, ça me fait très très plaisir d'avoir maintenant un peu de toi sur mon blog!!!