samedi 3 mai 2008

A l'auberge du souvenir


Repos blessés aux lèvres mortes
Anges défunts
Les jours banals qui ne m'importent
Tapent des mains

J'ai baissé la tête, détourné le regard
Des idéaux
La brise molle t'amenait sans égards
Dans mes propos

Les prières du ciel se sont trompé de route
Pour tous les naufragés
Laisse moi, reprend moi, sois l'oreille qui écoute
Le coeur abandonné

Aimer les formes trop connues
Des amours impossibles
C'est l'extase des reines nues
Aux lèvres impassibles

Tout scintille avec l'ardeur
D'un souvenir mensonger
Les paillettes qui embaument mon coeur
Ont les lèvres gercées

Les paroles ont déteint sur
Les silences de ton mépris
Comme si l'ange n'avait cure
Du diable qui lui sourit

C'est un refuge qu'il nous faut
Celui des âmes sereines
Qui n'ont ni aimé, ni souffert. Sans défaut
Sans qu'on les aime

Une cage dorée aux barreaux tordus
Par nos doigts
Car nous avons goûté nos prisons, sans retenue
Avant le désarroi

Les hommes aiment le calme plat des plaines
Les femmes aussi
Mais ils languissent de l'abîme qui saigne
Pour leurs folies

Les guitares pleureront, si elle le peuvent
Sous nos mains froissées
Elle savent mieux nos amours veuves
Que nous qui les avons portées

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