J'ai posé sur ta joue un ongle pâle et lisse
Ecorché ta peau claire et caressé tes lèvres
Baigné ma belle haine au fond de tes yeux verts
J'ai nourri cet amour tuant avec délice
Eloignée, j'ai épié jusqu'à l'ombre d'une ombre
J'ai fondu dans le monde en embrasant mes sens
Si intime à ton corps en ces moments d'absence
J'ai laissé là mon coeur perdu dans tes décombres
Et l'ouragan furieux tout au fond s'est fait tendre
Quand l'aube, d'un sourire en sortait immortelle
Oui, j'ai rêvé en feu à ta bouche si belle
Puis noyée de mes flots j'expirai sous les cendres
Et mon âme s'échouait sur des rivages doux
Et mon coeur vomissait ton visage abhorré
Quand il cherchait pourtant dans la cour désertée
Le fragile murmure auquel il avait goût
Je t'en supplie, va-t-en, douce folie amère
Ephémère regard laisse moi m'endormir
Accorde moi la joie de ne plus rien sentir
Ou reprend tous tes droits sur cet amour qui erre
Et dans un bref sursaut fais donc tonner ta voix
Brise songes, silences où s'échauffe mon sang
Que la main retenue à son désir présent
S'abandonne ou retombe guérie cette fois
(toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé n'est en aucun cas fortuite)
1 commentaire:
cf trois post en dessous, spèce de poète.
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