samedi 15 mars 2008

Flegme

Nouveau week-end.

Peut être un goût plus particulier.

Peut être un peu d'angoisse.
Parce qu'après tout il ne reste plus que 5 semaines.

Peut être le sentiment d'avoir mis le feu aux poudres et d'avoir paumé l'extincteur.

Mais il fait trop beau pour se stresser... Tout est trop calme dehors, on entend les oiseaux, on sent les rayons de soleil qui palpitent doucement sous les nuages grisâtres, enfumés. L'air lui-même, comme lumineux dans son flegme bleu, scintille. Un p'tit bout d'éternité, un voile qui fait bronzette.

Tout est paresseux; les arbres qui font à peine l'effort d'agiter leurs feuilles; les rues, désertes, qui s'offrent au regard dans la nudité d'une beauté endormie; les gens qui, j'imagine, lisent, discutent, marchent, moulant leurs gestes sur la lenteur et l'alanguissement du temps qui ralentit; les peluches qui prennent la poussière, stoïquement, un sourire figé au milieu de poils bruns; les livres, qui s'étalent en piles hasardeuses, qui pourraient semble-t-il s'écrouler pendant des heures, comme un film qu'on passe au ralenti, avant que le moindre volume touche la moquette; la musique qui sort de ma chaîne, les violons qui se plaignent langoureusement, les cors qui sonnent sourdement, comme fatigués.


Tout est paresseux cet après-midi.

Moi aussi.



4 commentaires:

Anonyme a dit…

là, tu vois, je ne peux qu'approuver Alex.. Tu ne postes pas très gai... Mais bon...

KhâlmarTsum a dit…

oh, oui, approuve Alex....

Anonyme a dit…

ça va les chevilles ?

KhâlmarTsum a dit…

atta, jregarde. *inspection*. Non, elles protestent contre mauvais traitement. Comme quoi je les laisserais se déshydrater... C'est pourtant pas mon style...